Le Mouton d'Ouessant est une variété insulaire et archaïsante du Mouton des Landes. La race semble
implantée depuis très longtemps dans sa région d'origine, des documents de 1750 indiquant la présence de moutons sur l'île d'Ouessant et les en Bretagne.
Le cheptel continental disparait progressivement au cours du XXe siècle à la suite de métissage avec d'autres races bretonnes. Les importations de
moutons blancs, dont la laine est mieux adaptée au marché (le marché de la laine s'est effondré à partir de 1850 avec l'importation des laines d'Australie....), sur l'île au début du XXe siècle
engendrent divers métissages qui font peu à peu disparaître la race d'origine.
À partir de 1976, le sauvetage de la race est entrepris par un groupe d'éleveurs passionnés emmené par Paul Abbé. Ils s'appuient sur des troupeaux aux
caractéristiques proches de ceux que l'on pouvait trouver sur l'île à l'origine. Ces animaux, conservés sur le continent comme animal d'agrément dans de grandes propriétés comme celle de la famille
De Goulaine à Saint-Étienne de Corcoué en Loire-Atlantique, sont récupérés par des éleveurs qui forment le Groupement des éleveurs de mouton d'Ouessant (GEMO). Sous leur impulsion, les effectifs
passent de 486 à plusieurs milliers entre 1977 et 2007. La race n'est actuellement plus menacée.